samedi 31 décembre 2016

Vivre dans la dignité ou le suicide assisté

10 h 39, je me presse quelque course à terminer ;
il fait froid, je pénètre dans le métro comme j'ai fait des milliers d'occasions. Une station banale, pour gens banals, un endroit gris, froid, sans couleur.

Conçu, volontairement impersonnelle, juste pour le transit de voyageur sans âme.

Je descends, ces marches mal conçue par des ingénieurs qui n'avaient pas compris qu'il avait des gens incapables de les descendre leur foutue marche en béton ;
Pour pénétrer dans le ventre de l’avaleur leurs de vie.

Et cette femme qui me regarde, je sens que je la gêne.

Pourquoi ?

Elle semble malade, si blanche.
Elle fait les cent pas nerveusement.

Je m'éloigne pour prendre le wagon que je prends habituellement.
Je regarde l'horloge une minute et en route vers la maison.
Je la vois, qui s'éloigne.
Je vois le train qui s'approche.

Elle s'approche au bord du quai.

Rien n'est normal à cet instant ;
je sais.

Le train rentre dans la station.

Elle saute.

Tout s'arrête.

Silence.

31 décembre

Elle avait fini avec sa souffrance.

Et demain d'autres silences.

Des vies incognito, aucune ligne, dans les journaux sur cette souffrance, pour qui choisit l'ultime geste.

Dans cet avaleur de vie.

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